Ouverture unique le samedi de 9h30 à 11h30

Bandes dessinées

 

Les Parents de Max et Lili sont accros au portable
Série Max et Lili Tome 121

Plus moyen de parler aux parents ! Dès le matin, ils sont sur leur portable. Le soir, ils s'endorment avec... Max et Lili se sentent oubliés... Ils décident de réagir. Ce livre de Max et Lili parle de l'addiction des parents au téléphone portable et du sentiment d'abandon et de solitude des enfants. Ils peuvent souffrir d'un manque d'attention, de tendresse et de paroles... quand les adultes sont là sans être là.
Une histoire pour comprendre que cet outil numérique extraordinaire est devenu indispensable pour le travail et la vie quotidienne. Tout est possible tout de suite, c'est une révolution ! Mais il faut y mettre des limites si on ne veut pas y passer tout son temps et en devenir prisonnier. Et enfin retrouver, pour de vrai, ceux qui sont tout près... ! 

 

Attention, école !
Série L'Elève Ducobu Tome 24

Lire ou conduire, il faut choisir ! Quand Monsieur Latouche se pique de donner des cours de sécurité routière, il vaut mieux s'accrocher. Même si Ducobu se fera un malin plaisir à accumuler les sorties de route... Qui a dit qu'on ne pouvait pas faire du tennis en classe ? Ou y proposer un débit de boissons ? Le combat sera rude entre Léonie et Ducobu pour être le premier sur la ligne d'arrivée ! 

 

 

The XIII History
Série XIII - Tome 25

Pour satisfaire son chef, Randolph McKnight, Dany Finkelstein doit lui proposer un nouvel article en béton. Et justement, il vient de recevoir des documents qui promettent de faire une fois encore des ravages. Ceux-ci sont en lien direct avec l'enquête menée par l'aîné des Finkelstein et Warren Glass, ainsi que le travail du cadet, The Kelly Brian Story. Non seulement ces découvertes risquent de mettre à mal l'image idéalisée des origines du pays et de ses premiers colons, mais également de briser la réputation de certains de ses dirigeants actuels, candidats à la présidence.
Du moins, si Finkelstein parvient à publier ces informations, car les espions rôdent et cette affaire dérange de nombreuses personnes haut placées qui aimeraient voir cette publication tuée dans l'oeuf... 

Pour adultes

 

 



 


Septembre 2019

 

Le Vrai Michaël Swann - Bryan Reardon

Julia, Michael et leurs enfants vivent dans une banlieue aisée du Delaware, entourés d’amis. Michael est souvent absent. Il appelle sa femme un soir d’une gare de New York. Quelques minutes après, un communiqué annonce un attentat terroriste meurtrier. Julia, bouleversée, n’arrive pas à joindre son mari. Plus tard, sur l’écran de télévision apparaît le visage du principal suspect : Michael. Julia est convaincue de son innocence.  Bryan Reardon dépeint le caractère de chacun des principaux intervenants avec justesse. Le suspect, en état de choc, devenu amnésique, vit dans un monde irréel. L’héroïne, admirable de courage, protège ses enfants et se sent pousser des ailes pour défendre son mari. Elle défie les médias omniprésents autour de la maison et la police qui, aidée du FBI, recherche activement le présumé coupable. L’intrigue est entrecoupée de réminiscences du passé et les chapitres en alternance, de plus en plus courts au fur et à mesure de cette course à la vérité, décrivent l’état d’esprit de chacun des deux époux. Débouchant sur une fin inattendue, cet ouvrage ménage le suspense et se lit sans déplaisir malgré des analyses psychologiques redondantes et quelques leçons de morale.   (C.M. et M.S.-A.)

 

Le Rêve de l'Okapi - Mariana Leky

Dans la campagne allemande, un village en émoi : Selma a rêvé d’un okapi, c’est le signe que quelqu’un va mourir dans les 24 heures. Vérité ou superstition, tout le monde se prépare à son dernier instant. Luise, la petite-fille de Selma, observe les comportements de son entourage : son père pris d’une envie de voyage, sa mère qui passe son temps avec Alberto le glacier, l’opticien amoureux en secret de Selma, Martin, son ami pour la vie, le chien Alaska… La mort va frapper là où on ne l’attendait pas. Ce sera dur. Mais le temps apprend à vivre avec les chagrins. Luise, la narratrice, porte un regard d’enfant sur l’existence. Elle a 10 ans mais garde en grandissant ce regard singulier et charmant. On se laisse porter par l’écriture inventive qui fait exister des êtres attachants et décalés se débattant avec leurs secrets ou leurs fantasmes. Les petites choses de la vie se mêlent aux grandes. Et l’on comprend que vivre c’est apprivoiser l’amour et la mort. Ce roman le démontre avec une infinie délicatesse teintée d’humour. On s’y plonge avec délice et une fois le livre refermé, on quitte à regret ses personnages. (F.E. et C.B.)

 

Dégels - Julia Phillips 

Deux soeurs de huit et onze ans sont enlevées dans la capitale du Kamtchatka, péninsule située en Extrême-Orient russe. Une femme a vu l’enlèvement et a pu fournir un vague signalement de l’homme et de sa voiture. Bien qu’elle se raréfie au cours des mois, l’émotion nourrit les conversations et vient perturber la vie d’une dizaine de femmes : mère, amies, voisines, témoin, policières…  Julia Philips a vécu deux ans au Kamtchatka avant d’écrire son premier roman. L’histoire qui suit le premier chapitre en révèle plus sur cette province que sur le mystère de l’enlèvement : la nostalgie de l’URSS « d’avant », le racisme des Russes « blancs », la misogynie latente, la corruption, la violence faite aux femmes et la force du mot « destin » dans l’âme russe. Le récit avance mois par mois comme onze nouvelles traversées par un même fil : des portraits de femmes admirables ayant un rapport avec « l’affaire ». De son écriture puissante et sophistiquée, Julia Phillips offre un roman littéraire et sociologique, construit comme un thriller, dont la fin laisse abasourdi. Avec Dégels, le cercle des écrivains s’agrandit. (C.Go. et M.-F.C.)  

 

Les Petits de décembre - Kaouther Adimi

Alger, Février 2016. Trois enfants, Inès, Jamyl et Mahdi, jouent au foot sur le terrain vague de la cité du 11 Décembre 1960, mémoire des manifestations indépendantistes. Le temps a passé, mais l’opposition au pouvoir des chefs reste vivace. Mohamed et Chérif, retraités de l’armée, déplorent cet état de fait après avoir dû y obéir. De loin, ils observent les conciliabules des enfants. Se doutent-ils que la colère gronde depuis que deux généraux ont prétendu être propriétaires de ce lieu réservé aux jeux de ballon ?  Kaouther Adimi parle à nouveau avec amour de son pays (Nos richesses, NB octobre 2017). Elle admire le courage des femmes, plébiscite une jeunesse éprise de liberté et revendique avec elle l’abolition de la dictature militaire. Grâce au journal d’une moudjahida, elle retrace l’Algérie, de la colonisation à l’indépendance, les partisans des traditions affrontant les tenants de l’ouverture, l’islamisme opposé à l’émancipation des femmes, à l’avènement de la démocratie. Trois générations finement analysées, des portraits ciselés par une écriture limpide mêlant émotion et références historiques : que d’atouts pour ce roman vivant, bien construit. Une belle réussite ! (M.-A.B. et J.D.)

 

Un Pur - Isabelle Desesquelles

Jumeaux, Benjamin et Julien sont flanqués d’une mère fantasque qui leur témoigne un amour immodéré. Ils ont huit ans lorsqu’en villégiature à Venise un prédateur a choisi en Benjamin sa proie. Trente ans plus tard, au procès qui se tient, ce dernier raconte l’enfance abusée, les cinq années de calvaire, ses compulsions à répéter l’abus, mais garde pour Julien son aveu le plus intime.  Après l’émouvant Je voudrais que la nuit me prenne (NB novembre 2018), Isabelle Desesquelles va plus loin dans un livre magnétique et troublant dont on sort ébranlé. Dans un exercice délicat, avec pour seul rempart la finesse de son écriture, elle aborde le viol, l’emprise du ravisseur jouant sur la peur et la culpabilité, ses « bontés » dans lesquelles l’enfant puise le courage d’affronter ce qui suit, ses rituels maniaques. Adulte, les traces sont significatives. Fantasmes et pulsions le hantent et le lecteur est tendu vers un basculement toujours possible. Gémellité et vie volée du jumeau dont la mère ne voit en lui que le frère absent constituent l’épilogue. Pourquoi le garçon n’a-t-il pas fui ? Le mystère n’est levé qu‘en fin de récit, une chute à couper un souffle suspendu depuis longtemps déjà… Magistral !  (Maje et S.D.)

 

Soif - Amélie Nothomb

Jésus vient d’être arrêté et assiste, désarmé, à son procès. Les miraculés, au lieu de le soutenir, l’accablent. Ponce Pilate lui accorde une ultime nuit avant la cruelle et infamante crucifixion. Face à la mort, le Christ ne cache pas sa peur de la souffrance puis raconte chaque étape de son épouvantable calvaire, soutenu par l’amour de Marie-Madeleine et de sa mère.  Amélie Nothomb (Les prénoms épicènes, NB novembre 2018) propose un nouvel Évangile en rapportant le monologue intérieur d’un Christ soucieux de « corriger » les récits des Apôtres. Jésus se veut pleinement humain et célèbre en épicurien tous les plaisirs des sens que permet l’incarnation. Il ne recule pas devant le blasphème et remet en question certains dogmes, comme la Rédemption. Ce Christ humaniste et amoureux rejette avec force le culte du martyre et se désole de savoir que la postérité vénérera un sacrifice que rien ne justifie. Ce roman très inspiré exalte la figure d’un Christ bienveillant et humble mais aussi iconoclaste. L’auteure propose une définition séduisante de la foi, en filant la métaphore de la Soif, à une époque où le mysticisme se confond parfois avec le fanatisme.  (A.K. et A.-M.D.)

 

La Fiancée de la guerre - Gilles Laporte

La promesse d'un fils à son père adoptif, héros méconnu de la guerre : revenir dans le village natal de celui-ci, retrouver sa famille lorraine, renouer les liens avec elle. Lui dire, peut-être, toute la vérité ? Un roman qui évoque la nécessité d'une quête filiale et la force du souvenir. " S'il m'arrive quelque chose, tu iras leur dire combien je les aimais. " A tous, Adolphe Lamesch a laissé un vide immense.
C'est sur ses traces que cinquante ans plus tard Robert Forester part à Châtel-sur-Moselle pour rencontrer les membres de sa famille et leur porter les mots de celui qui accompagna son enfance en Angleterre. Telle une promesse, à la mémoire du jeune Lorrain engagé parmi les premiers dans le sillage du général de Gaulle, disparu en mer à bord du torpilleur des Forces navales françaises libres La Combattante en 1945.
Pour sa mère Berthe, l'espoir de revoir son fils vivant n'avait jamais vacillé. Elle laissait toujours sa porte ouverte, au cas où... Parce qu'elle détenait dans ses lettres le secret d'Adolphe. Un secret troublant, plein de vie et de résilience. Qu'elles étaient deux à partager... Un roman bouleversant qui rend hommage à un héros discret de la Seconde Guerre mondiale, et dans lequel s'impriment la force du souvenir et le courage des femmes.

 

La Fille qui devait mourir - David Lagercrantz
Série Millénium Tome 6

À Stockholm, un mendiant est retrouvé mort dans un parc, certains doigts et orteils amputés de longue date. Le médecin légiste trouve cette mort suspecte et contacte Mikael Blomkvist, reporter au journal Millénium, dont le numéro de téléphone figure dans la poche du cadavre. De son côté, Lisbeth Salander, hacker de génie et amie de Blomkvist, sait que l’affrontement final avec sa soeur Camilla, proche des services secrets russes, arrive. Une seule d’entre elles survivra…  Dans cet ultime épisode de la saga Millénium, David Lagercrantz (La fille qui rendait coup pour coup (Millénium ; 5), HdN octobre 2017) met en scène les héros créés par Stieg Larsson avec toutes leurs contradictions et imperfections. Recherche de scoops, scandales politiques, agents doubles, intrigues alambiquées émaillent son récit, mais le plus important se cache dans le passé traumatisant des deux soeurs. Le style est haché, les phrases courtes et le rythme soutenu. Le trop grand nombre de personnages, certains très falots, déstabilise et seule une lecture attentive permet de s’y retrouver. Quelques situations sont invraisemblables, mais les sentiments contradictoires sont bien rendus. Un dernier roman compliqué, à l’image des deux ouvrages qui l’ont précédé. (D.M.-D. et S.L.)

 

Dans les yeux d'Ana - Christian Laborie

Ana, quarante et un ans, meurt dans un accident de voiture. Sa fille Sarah, qu’elle a eue à dix-sept ans en 1945, ne sait rien du passé de sa mère ni du mystère de sa naissance. Sa vie paisible et bourgeoise à Lausanne bascule quand elle apprend, par le courrier d’un notaire français, qu’elle devient légataire universelle d’une inconnue. Elle part dans les Cévennes, prend possession d’une maison de village et y découvre, dans une cave qui a servi de cachette à sa mère Ana, son journal qui s’arrête brutalement en 1944.  Christian Laborie (L’enfant rebelle, NB novembre 2015) emmène son lecteur de Genève jusque dans les Cévennes, sa terre de prédilection. De nombreux livres ont déjà relaté cette période particulièrement tourmentée, la persécution des Juifs par les nazis, leur déportation, l’occupation allemande de la France, la collaboration, la Résistance. Ici, il s’agit du tragique destin d’une famille de Juifs polonais pourchassés de pays en pays. On est ému par la simplicité du récit, le courage et l’amour de la vie de la jeune héroïne. La vision assez juste de la France de l’époque ne tombe pas dans le manichéisme, lâcheté et générosité coexistent. (C.M. et M.S.-A.)

 

Au loup - Lisa Ballantyne

Londres. Angela va avoir treize ans. La jolie petite fille est devenue une adolescente ingrate, boulotte, mal dans sa peau, agressive et ingérable. Après une tentative de suicide, elle accuse son professeur de théâtre d’agression sexuelle. C’est le début d’un engrenage infernal pour Nick, acteur de série devenu enseignant, marié et père de famille modèle.   Au loup (le titre anglais que l’on peut traduire par « petite menteuse » est plus explicite) est le troisième ouvrage de Lisa Ballantyne (Le piège de la mémoire, HdN février 2016). Dans ce thriller classique, au style enlevé, les chapitres alternent, reprenant les conséquences d’une dénonciation sur chacun des protagonistes, dévoilant peu à peu leur part d’ombre. La psychologie des deux familles confrontées au traumatisme de la violence sexuelle sur mineure est décrite de façon crédible. Les rebondissements de l’enquête – le lecteur ne sera pas déçu – sont autant d’occasions de stigmatiser l’impact des procédures judiciaires largement diffusées par les médias, aussitôt relayées par les réseaux sociaux : peu importe la culpabilité ou l’innocence, loin de la sérénité qui s’impose dans ces affaires si sensibles de pédophilie. La société se montre avide d’exemplarité, mais à quel prix ?  (A.-C.C.-M. et M.-C.A.)

 

Nous étions  nés pour être heureux - Lionel Duroy

Paul écrit depuis trente ans des romans sur le désastre familial que fut son enfance. Ses neuf frères et soeurs ont pour la plupart rompu avec lui, honteux de voir leur histoire révélée au grand jour, et ses quatre enfants ne connaissent ni leurs oncles et tantes, ni leurs cousins germains ; et voici que la fratrie entreprend de s’excuser auprès de lui de ce long rejet. Heureux, Paul les invite à déjeuner dans sa maison champêtre…  La journée de fête est orchestrée par Paul, qui revient sur son passé à la lumière du présent. Après Le Chagrin (NB juillet 2010), Colères (NB juin 2011), Vertiges (NB novembre 2013), Eugenia (NB mai 2018), l’auteur dissèque encore son histoire dont l’écriture l’a sauvé de la dépression : elle est sa vie. Les personnages sont profondément humains, partagés entre une vieille affection et une certaine forme de rejet dont ils arrivent à parler ensemble et qu’ils apprivoisent. Les petits-enfants, certains souvenirs, la simplicité de la vie rustique enchantent cette journée de retrouvailles d’où, grâce à l’affection, peur et colère semblent exorcisées et Paul se surprend lui-même dans son acceptation de l’altérité. Une sage tendresse habite ce livre. (E.B. et C.-M.T.)