La Disparue de Saint-Sauveur - Gilbert Bordes
Quatre heures du matin à Saint-Sauveur. Comme chaque jour, Jean Baltoret
se lève pour aller préparer les dorés, ces brioches qui ont fait sa
fortune. Dans la réserve, un bruit : c'est Anaïs, sa petite-fille de
dix-huit ans. Elle titube, elle est saoule, une fois de plus. Jean et sa
femme, Valérie, l'ont élevée après la disparition de sa mère, Marie,
quelques jours après sa naissance. Une adolescente agréable, apparemment
sans problèmes, jusqu'à une date récente.
Que s'est-il passé pour
qu'elle se mette dans de tels états, refuse d'aller en cours, ait de
mauvaises fréquentations et fuie ses meilleurs amis, dont Jérémie, qui
est amoureux d'elle ? L'inquiétude des grands-parents est d'autant plus
grande que Jean reçoit des lettres de menaces. Mais ils ignorent qu'un
inconnu a mis la jeune fille sur les traces de sa mère... Du nord de la
France à Aix-en-Provence, l'enquête sur la disparition de Marie est
relancée.
Anaïs aura-t-elle la force de connaître la vérité sur ce passé qui est aussi le sien ?
Le Sixième sommeil - Bernard Werber
PHASE 1 : ASSOUPISSEMENT.
PHASE 2 : SOMMEIL LEGER.
PHASE 3 : SOMMEIL
LENT.
PHASE 4 : SOMMEIL TRES PROFOND.
PHASE 5 : SOMMEIL PARADOXAL.
PHASE
6 : LE SIXIEME SOMMEIL - CELUI DE TOUS LES POSSIBLES
Le Voleur de brosses à dents - Eglantine Eméyé
Eglantine est une maman connue, qui anime des émissions de télévision ;
Samy, lui, est un petit garçon âgé aujourd'hui de dix ans qui ne parle
pas, marche avec difficulté et ne communique pratiquement pas. Victime
tout bébé d'AVC, il est atteint d'autisme et d'épilepsie, ainsi que de
plusieurs autres maladies que sa maman a eu énormément de mal à
accepter. Le Voleur de brosses à dents, c'est avant tout le récit de
leur histoire d'amour.
Une histoire d'amour dans laquelle il y a
aussi un grand frère qui "va bien" mais pour qui rien n'est simple, une
grande famille, des grands-parents très présents, des amis, et d'autres
familles tout aussi démunies face au handicap. Pour Samy, parce que la
société, frileuse, peureuse, mal adaptée, n'offre pas de place à ces
enfants qui ne rentrent dans aucune "case", laissant leur entourage
livré à lui-même dans un immense désarroi et face à une solitude et des
difficultés insurmontables, Eglantine déplace des montagnes, chaque
jour, depuis dix ans.
Elle a même fondé une association, créé une
école, réalisé un documentaire... Récit intime d'une jeune femme, d'une
jeune mère confrontée au quotidien du handicap, mais aussi témoignage
sans fard sur un fait de société qu'on occulte alors qu'il concerne des
milliers de familles, ce livre raconte son combat. A son image : pugnace
et lumineux même dans les moments les plus noirs, d'une émotion qui
serre la gorge mais aussi drôle, voire cocasse, et irradié à chaque page
d'une générosité contagieuse.
"Parce que la vie dans le handicap
est douloureuse et difficile, mais que les personnes concernées sont
comme vous et moi, et savent encore rire, s'amuser, et qu'elles en ont
tellement besoin ! Parce que montrer ces vies, c'est tout montrer et pas
seulement ce qui fait pleurer. Parce que trop de gens pensent que nous
sommes tristes, tout le temps."
Le Train des orphelins - Christina Baker Kline
Maine, de nos jours. Mollie, métisse indienne et gothique de 17 ans, est
au bord de l'implosion : son énième famille d'accueil semble prête à la
jeter dehors, elle risque la maison de correction pour avoir volé un
exemplaire de Jane Eyre à la bibliothèque, et sa majorité approche à
grands pas, et avec elle une indépendance aussi redoutée qu'espérée.
Grâce à son petit ami Jack, la jeune fille réussit à trouver une
solution pas trop désagréable pour effectuer cinquante heures de travail
d'intérêt général en rangeant le grenier d'une vieille dame de
quatre-vingt-onze ans, Vivian Duly, veuve d'un riche entrepreneur.
Mais
dans ces cartons, c'est toute l'histoire de Vivian qui est consignée :
son enfance en Irlande, aînée d'une famille nombreuse ; leur arrivée à
New York, en 1927 ; la mort des siens dans un terrible incendie ; son
départ pour le Midwest, dans un train débordant d'orphelins ; les
premières familles d'accueil qui la réduisent en esclavage ; son amour
pour Dutchy, un garçon des rues d'origine allemande, l'homme de sa vie,
et les douloureux secrets qui entourent cette passion...
Bientôt,
les deux femmes s'apprivoisent et ce qui devait être une corvée pour
l'une et un bon geste pour l'autre se transforme en une formidable union
qui apportera à chacune bien plus que ce qu'elles n'auraient jamais
espéré.
La Maison au bout du monde - Ake Edwardson
Erik Winter a frôlé la mort. Il a failli se noyer au fond d'une piscine
de la Costa del Sol et souffre toujours d'un violent acouphène. Après
deux ans de repos, il a laissé sa famille en Espagne pour reprendre son
travail en Suède, mais le retour est pénible. Dans une ville paralysée
par le froid, Winter est chargé d'une affaire complexe : le meurtre
d'une femme et de ses deux enfants dans leur maison d'une ban- lieue
résidentielle.
Un nourrisson est retrouvé envie, mais mal en point.
Pourquoi personne n'a-t-il donné l'alarme ? Et pourquoi le bébé a-t-il
été épargné ?
Un Dimanche soir en Alaska - Don Rearden
Quelques baraques bancales posées sur un monde en sursis. Aux confins de
l'Amérique et des glaces, le petit village indigène de Salmon Bay vit
ses derniers instants.
Bientôt, le littoral cédera, la baie l'engloutira.
En attendant la barge chargée de les mener au nouveau site, les
habitants disent adieu à la terre – cette terre où plane l'esprit des
ancêtres, cette boue où les petites filles dessinent des histoires…
Adieu à la toundra pelée, à la station de radio locale où Jo-Jo, le DJ,
passe sans fin des vieux disques, aux chemins de planches et aux
mélopées yupik… Tyler, le premier esquimau de la planète allergique au
froid, Dennis dit « l'Embrouille », Angelic, Panika, Josh, Junior et les
autres – tous sentent pourtant que Salmon Bay n'a pas dit son dernier
mot.
Avant la grande traversée, pour le meilleur peut-être, le village leur
réserve un cataclysmique chant du départ…
La Petite femelle - Philippe Jaenada
Qui se souvient de Pauline Dubuisson ? Elle fut célèbre dans les années
1950 pour avoir assassiné son amant et son procès très médiatisé
inspira, entre autres, Georges Clouzot qui, dans La Vérité, offrit à
Brigitte Bardot un de ses plus beaux rôles. Une des répliques de ce film
("Je suis une petite femelle et il faut me laisser faire ce que j'ai
envie") donne d'ailleurs son titre au roman de Philippe Jaenada.
Qui
est donc cette Pauline Dubuisson dont la France entière réclame la tête
en ce mois d'octobre 1953 ? Une femme froide et calculatrice ? Un
monstre de duplicité qui, jeune fille, a couché avec les Allemands et a
été tondue à la Libération ? Qui, plus tard, a usé de ses charmes pour
voler les vieux messieurs ? Et qui, enfin, ivre de jalousie, a tué de
sang-froid un jeune homme de bonne famille ? Ou est-ce, bien au
contraire, une jeune femme libre dans sa tête et dans son corps que les
circonstances et les soubresauts de l'Histoire ont broyée sans pitié ?
Une aventurière qui revendique son émancipation et interroge avant
l'heure la place des femmes dans une société haineuse ? Que Pauline soit
coupable, Philippe Jaenada n'en disconvient pas, mais il cherche à
comprendre pourquoi personne n'a jamais voulu écouter ce que Pauline
avait à dire, elle qui, durant tout cette horrible affaire, n'a jamais
menti.
Ce roman est le récit de la quête interminable, quasi
obsessionnelle, que Philippe Jaenada a menée pour révéler la vérité la
plus intime de cette femme. Mais il retrace aussi la manière dont ce
travail exténuant a modifié sa propre vie. Il a tout lu, tout écouté,
soulevé toutes les pierres. Chez Philippe Jaenada, l'oeuvre est
indissociable de la vie de l'écrivain, comme la truite est indissociable
de la rivière.
C'est le propre des véritables artistes. Et cerise
sur le gâteau, pour le plus grand bonheur de ses lecteurs, Philippe
Jaenada est toujours aussi drôle.
Peindre, pêcher et laisser mourir - Peter Heller
Peintre en vogue, pêcheur ardent, philosophe artisanal, Jim Stegner
tombe dans un engrenage fatal le jour où, témoin accidentel, il prend la
défense d'une petite jument maltraitée. C'est qu'il est un poil
sanguin, ce père orphelin, en quête d'une sérénité à jamais perdue avec
sa fille violemment arrachée à la vie, son mariage pulvérisé, son
rapport au monde passablement conflictuel. Pour ne rien arranger,
l'homme est profondément allergique à l'injustice, et dangereusement
réactif à la violence.
Pourtant, au large de la petite ville de
Paonia, Colorado, concentré sur une discipline et une sobriété
appliquées, c'est dans l'exercice de son art que le peintre tente de
tout canaliser : la douleur, la colère, la peur même. Et voilà que, du
jour au lendemain, son quotidien vire à la course poursuite permanente :
Jim devient la proie mouvante - et la terreur numéro un - d'une bande
de solides ordures qui ne plaisantent pas avec la vengeance.
Mélange
explosif de virilité tendue et de lyrisme écolo, d'humour noir et de
métaphysique maison, d'action haletante et de poésie contemplative,
Peindre, pêcher et laisser mourir raconte avec maestria les dérapages
incontrôlables de la vie, le pied sur l'accélérateur et l'oeil sur la
beauté des paysages.
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